Les SAISONS

Je me souviens des jours d’antan
Dans mon car naval à remonter le temps
Mon pays natal revient sur ma voirie
Je le voit et l’écrit comme je le prescrit.
Bien plus d’aurore que d’horreurs
La comtoise berçait le ton de toute heure.
Violons accordés entre voisins et amis
En harmonie sur la portée de cette symphonie patrie.
Pas de premier violon mais une fête a chaque moisson.
Ils avaient un Truc les anciens,
Comme qui dirait rattaché à la terre au quotidien.

De l’ultra son à l’unisson roucoulant les saisons

Sous leur semelles usées, leur secret terre alimentaire.
Un jardin en guise de pharmacie, il a fallu se soigner juste après la grande guerre.
Mon beau miroir, que s’est il passé sur mon territoire ?
L’hiver au coin du feu c’était mieux. L’été au frais du chai c’était parfait.
Authentique et naturel, Artisan, paysan, hôtelier, fournisseurs et conteur…
ils avaient les clefs, leur recettes de la vie.
Nous étions leur graine qu’ils ont semé sur dame dune,
Nous sommes à présent la nature au chevet de dame tune.
Les nouveaux seront anciens sans le même destin ni four à pain.
Le soleil continuera de briller sans carte postales ni blé.
Un uniforme tapis de souvenirs à mes souliers.
Me reste la grande tablée avec les cousins et les cousines
Pour se conter l’histoire des grands papés.

De l’ultra son à l’unisson roucoulant les saisons

J’ai nommé mon coq Lico décrétant sa larme à l’œil
Sa crête a longtemps fait peur mais son cri continue de s’émaner.
Oyé oyé brave gens de tout temps,
Constatons que le fossé s’est creusé entre vers forgé et culture plastifié.
À mesure que le temps passe, la langue régionale se perd dans l’espace
Et nous l’on se disperse à la téléréalité, même rengaine, même tonalité.
Le chromatique a remplacé le diatonique,
Dans ce nouveau monde dodécaphonique
Le rondeau d’antan faisait pourtant danser tous nos héros
Lorsque la terre nous payé sa tournée.
Dégradage horaire et décalage de terre,
Mon esprit a fait ses valises rempli de laine de moutons et de boutons de haine.
Les saisons donnent la main entre anciens et nouveaux né,
J’aime vagabonder dans ma landes de 1000 rondes,
Moi je trinque à la beauté du passé.

De l’ultra son à l’unisson roucoulant les saisons.